« Lets dαnce in style, lets dαnce for a while -- heαven cαn wαit were only wαtching the skies -- hoping for the best but expecting the worst -- αre you going to drop the bomb or not ? »

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leave me dreaming on the bed. ♪

« Jules, tu peux baisser le son de ta console, s'il-te-plaît ? » Pas de réactions. Le petit brun, assis en tailleur sur son siège, semblait bien trop absorbé par son jeu pour vouloir en sortir une seule seconde. Il était comme enfermé dans sa bulle, petite bulle qui le tenait prisonnier depuis une dizaine de minutes maintenant. La jeune femme, s'approchant alors de lui, rougit d'énervement, vint sortir le jeune garçon de sa rêverie en donnant un grand coup dans sa console ; naturellement, il fut obligé de sortir de ses songes. « Je t'ai demandé de baisser le son ! » Son ton était clair, net et précis. Elle ne voulait désormais plus répéter, elle ne répéterait pas. Par contre, elle risquait bien de le lui péter, sa pauvre console, s'il n'appuyait pas de suite sur le fameux bouton réglant le volume. Il baissa alors les yeux doucement, et sa main gauche vint instinctivement rejoindre l'objet jaune. « J'ai baissé, tante Rose.. » Mais à peine eu-t-il le temps de terminer sa phrase que la pauvre furie avait déjà disparue. Il aurait voulu se lever de sa chaise, remettre le son à fond et lui hurler « HÉÉÉ !! DÉJÀ C'EST PAS UNE CONSOLE MAIS UNE GAME-BOY, ET ENSUITE, TU FERMES TA GUEULE LA VIEILLE ! » Oh oui, il aurait voulu se lever, lui sauter dessus, arracher ses vêtements en lui hurlant à quel point il pouvait la haïr. Parce que ça faisait déjà presque quatre ans qu'elle était là, cette morue. Quatre ans qu'elle le dictait sa conduite, quatre ans qu'elle l'emmerdait, quatre ans qu'elle lui disait ce qu'il devait faire, ce qu'il devait être. Quatre ans qu'elle était là à le materner, alors que lui, il la détestait ! Putain, qu'est-ce qu'il aurait voulu lui cracher tout ça à la gueule, extérioriser enfin toute cette colère et toute cette haine qu'il ressentait pour sa tante.. Il se contenta de croiser vaguement les jambes, et replongea le nez dans sa console. Il n'avait jamais eu énormément de courage, le jeune Jules. Déjà enfant, il courrait dans les jupes de sa mère avant même de savoir parler correctement. Il était beaucoup plus de ceux qui suivent que de ceux qui mènent. A vrai dire, il avait toujours pu compter sur le soutien de sa maman, elle avait toujours été là pour le protéger. Enfin, jusqu'à ce qu'il apprenne la terrible nouvelle.. Sa maman, une humble femme dévouée corps et âme pour sa famille, était atteinte d'une leucémie. S'en était suivi quatre années de galère à batailler contre la maladie. Entre les séjours imprévus et les rendez-vous quotidien à l'hôpital, l'unique enfant Lewis avait dût s'accommoder de la situation ; il ne pouvait faire autrement, de toute manière. Il avait donc vécu avec, tout simplement. Que pouvait-il faire de plus, de toute façon ?

Mais ce soir, tout était différent. Il avait été réveillé, au beau milieu de la nuit, par des plaintes, des bruits de fond. Instinctivement, il n'aurait su expliquer pourquoi, il avait ressenti ce besoin de descendre voir ce qui se passait. Il avait attrapé son doudou Teddy, avait fait glisser ses draps, et doucement, sur la pointe des pieds, avait descendu les marches de l'escalier, une par une.. Arrivé en bas, calé contre un mur il avait surpris un bout de conversation, quelques brides de mots comme « inéluctable, catastrophe, pauvre enfant, comment ?. » Et puis, à un moment, un silence s'était installé. Et alors, tous les regards s'étaient tournés vers le petit qui, du haut de ses treize ans, déjà, ne comprenait vraiment rien. Jules avait toujours eu un retard par rapport aux autres enfants - en oubliant le fait qu'il était dyslexique. Il n'avait jamais vraiment vu de mal à ça, mais aujourd'hui, il s'en rendait compte. Impossible de suivre une conversation concernant la personne qu'il aimait le plus au monde, sa maman, bien-sûr.. Le jeune homme s'était donc approché, d'un pas lent et léger, et doucement alors, sa tante préférée l'avait accueilli dans ses bras.. Ils avaient tous compris l'ampleur de la situation. C'était inéluctable. Ce soir, madame Lewis, prisonnière d'une longue condamnation, allait être enfin libérée pour rejoindre un monde empli d'anges et d'être bienfaiteurs.

« Jules, mon cœur, viens voir tante Lucy, j'ai quelque chose à t'annoncer.. » Relevant alors doucement la tête du jeu, le pré-adolescent cligna plusieurs fois des yeux avant de comprendre qu'on s'adressait à lui. Il plongea son regard froid dans celui de sa tante adorée, et alors, après un geste de sa main, le brun se leva, Game-Boy en main. D'un pas lourd, il s'approcha d'elle, et alors qu'elle s'agenouilla pour se mettre à son niveau, doucement leurs petites mains s'enlacèrent. « Jules chéri, ça fait longtemps que tu sais que maman est malade et.. » S'en suivi un long discours, un flot de mot que le brun n'écouta même pas. Inexpressif, son visage ne démontrait absolument aucun sentiment. Rien du tout. Il était comme vide de l'intérieur, alors rien ne pouvait se lire sur son visage. Il n'écouta pas la suite du monologue de sa tante, parce qu'il savait très bien ce que tout cela voulait dire. Il savait parfaitement ce qu'elle était en train de lui annoncer, il n'avait donc pas besoin d'écouter. Et c'était affreux, cette sensation de l'avoir su depuis le début. Il avait deviné, en fait. Et voilà où il en était maintenant. A un moment, la femme frotta la tête du jeune garçon, ébouriffant ainsi ses cheveux bruns. Elle ne souriait plus à présent, et son discours se solda par une ultime phrase ; « Ta maman est partie très loin, mon chou, et elle ne reviendra pas. Plus jamais ». Et alors, les quatre mains blanches se lâchèrent, et d'un coup, le vieil enfant fit demi-tour sur lui-même, retrouvant le chemin de son siège d'hôpital. Il fut pris d'un tremblement, et son corps entier vibra d'un coup. Et puis, ses petites mains remontèrent à sa taille, sa tête se baissa et d'un seul coup, il replongea dans sa console, sans la moindre expression, le moindre mot. Jules Lewis venait de perdre sa mère. Sa tante elle-même l'avait dit ; Plus jamais il ne la reverrait.

« Its so hαrd to get old without α cαuse -- i dont wαnt to perish like α fαding horse -- youth is like diαmonds in the sun -- αnd diαmonds αre forever. »

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leave me bleeding on the bed. ♪

« Ma chère petite maman..
Tu me manques. Ça me paraît sympa de commencer par ça. Mais je meurs, chaque jour un peu plus, comme tu faisais avant de partir. Ton absence est un calvaire, tu sais, je peux te jurer que j'y pense chaque seconde. Papa m'a dit d'enlever la photo accrochée à mon mur, je lui ai répondu que je ne le ferais pas. Il a répliqué que dans ce cas, il l'enlèverait lui-même, avec ou sans mon accord. J'ai répondu que s'il faisait ça, je viendrais te rejoindre. Il m'en a balancé une dans la gueule, je m'suis affalé sur mon lit. Et j'ai pleuré. Oui, comme une fille. Je suis un garçon pourtant, mais ta présence me manque. Ça fait huit ans ! Huit ans que t'es partie ! Je n'm'en suis toujours pas remis. J'te jure que je pensais que ça passerait, que le manque se comblerait et que, je sais pas. Que ça irait mieux. Mais tu me manques ! Putain, j'en crève, tu m'manques trop.
La psy m'a dit de t'écrire une lettre, de faire comme si t'étais encore là, et peut-être qu'en m'habituant à ta présence, je finirais par mieux vivre ton sois-disant départ. Parce que oui, je vois une psy. Papa n'en pouvait plus, en fait ça faisait plusieurs mois qu'il me menaçait. Et la sentence est tombée, j'avais rendez-vous lundi dernier. On est resté trois heures ! T'imagines, trois heures de consultation. Le pire, c'est qu'on a parlé exclusivement de toi. Elle essaie de comprendre ma douleur, on dirait, mais elle ne peut pas. Elle ne pourra jamais, parce qu'elle ne comprend pas. Ça m'fait d'la peine pour elle, la pauvre. Mais bon, elle elle s'en fout, elle est payé. Pas moi.

Elle a vu toutes ces traces sur mes poignets, en fait elle a remarqué tout de suite, dès que j'ai prononcé le mot < Mort >. Je sais pas, ils doivent avoir un code, les psy, une sorte de radar qui fait que dès qu'ils entendent ce mot, ils regardent les bras pour y déceler une trace visible de souffrance. Je lui ai avoué sans trop de mal que je me suis scarifié, en fait j'ai plus autant de honte à l'avouer. Parce que je n'le fais plus. Je te jure que ça va mieux. Surtout depuis que je suis sur ce forum, là.. J'y ai rencontré pleins de gens. J'y joue Geek, un mec fier et prétentieux.. Tout l'contraire de moi. Je sais c'que tu me dirais, si t'étais encore là. Tu me dirais que je n'devrais pas m'inventer un personnage, que je suis bien tel que je suis. Mais je sais très bien que c'est faux, et ça fait bien longtemps que j'ai compris ça. J'ai joué un personnage, mais n'empêche que ça va mieux. Je peux bien te l'avouer, à toi, je suis certains que si je n'avais pas découvert ce jeu-là, je serais déjà à tes côtés. Ça m'a sauvé la vie, tu sais. Lucy m'a raconté que quand elle m'avait annoncé la nouvelle - parce que bien entendu, j'ai été dans un tel état de choc que je n'en garde aucun souvenir - que je suis retourné jouer à la game boy tout de suite après. J'ai sombré, maman. Prisonnier de ce monde irréel. Oui, j'avoue ! Je joue un rôle pour ne plus avoir à faire face à cette vie trop difficile. Je passe mon temps dessus, en fait.. J'ai arrêté les cours, je pouvais plus de toute façon. Alors je passe mes journées à jouer, en face de cet écran. Hier, j'en ai oublié de manger. Mais ça va, maman, ça va.

Ce que je voulais te dire, c'est que je vais les rencontrer. Oui, ils ont proposé que les gens se rencontrent et.. C'est un peu effrayant. Les gens vont rencontrer le vrai Geek ! Mais je vais y arriver. Je vais prouver au monde entier que je ne suis pas qu'un putain de no-life à la con ! Et j'irais encore mieux après ça. Et si ça ne va pas, alors je n'aurais pas besoin de lettre pour te l'écrire, puisque je serais déjà dans tes bras chauds, maman.

Maman tu me manques. Chaque seconde sans toi est une flèche de plus tirée dans mon petit cœur fragile. J'ai 22 ans et j'ai l'impression d'être encore ce petit être fragile et sans défense que j'étais quand tu es morte. Tu me manques. Putain ! Je t'aime maman, à en crever, peut-être. »

Shàkie ? (et là je me goure je suis nulle xD)

Bienvenue en tout cas =)

merci les keupins.
ahaah, Moony m'a reconnuuu. (: Wai, je sais, j'ai craquée. Mais devant un forum comme celui-là, impossible de résister franchement ! (:

Rha je suis trop forte, je t'ai démasqué
Puis tu viens avec Edounet aussi, ça me fait encore plus craquer x)

BIENVENUUUE !
EEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEED *meurt*

Moony c'est la plus forteuuh.
Merci les gens. (: et avec plaisir pour le lien, twi'chou. J'ai terminé la première partie, j'aurais aimé faire l'autre ce soir, mais probablement pas le temps donc normalement, d'ici demain matin, tout est parfait. (:

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& bienvenue.